vendredi 6 juillet 2018

Projet d’extension du port de Granville. Comité de pilotage du 28 juin 2018


Ce comité de pilotage s’adressait aux professionnels du port et aux associations agrées (et bienveillantes ?)
qui s’étaient déjà réunis en 2016.

En tant que citoyen, je me suis invité sans que cela ne pose de problèmes.

Le projet a été présenté dans son principe par le président du CD, son adjoint chargé des ports (Morin jean ?) et un fonctionnaire du CD chargé de l’opération.

Il est prévu de construire une extension  port de plaisance de 450 anneaux au sud du port actuel. Le terre-plain ouest gagnerait 9000 m² (quid du banc des Hermelles ?) et permettrait d’améliorer le fonctionnement du chantier nautique.
L’extension du port de plaisance se ferait sur le bassin d’évolution de CRNG; la surface de ce dernier serait conservée par le creusement du talus (en plus clair, sur la plage, dont les projeteurs pensent qu’il suffit d’excaver pour geler sa géométrie ?- la mise en place d’enrochements permettrait peut-être de limiter le retour à l’état naturel mais la plage de Hérel deviendrait très dangereuse et inaccessible )

Dans le port en eau, deux pontons perpendiculaires au quai nord seraient construits et permettraient l’appontement de 26 bateaux supplémentaires. Des zones couvertes seraient aménagées pour, entre autres la préparation des appâts.

Le président du CD insiste à chaque occasion que le projet du CD  tient compte de l’avis des professionnels et vise à leur améliorer la vie. Il ne précise le coût de location des nouvelles infrastructures dont l’emploi ne sera pas gratuit pour les pêcheurs (les investisseurs ne sont pas des philanthropes)

Le projet intéresse le quai Est (suppression du vrac, ferraille et granulats, qui parait-il ne fonctionne plus) le port de commerce n’est pas totalement supprimé (palettes)
un bâtiment emblématique serait construit au bout du quai sud (le terme palais des congrès n’a pas été employé)

Le comité n’a pas été consulté durant la phase du choix de l’opérateur ( la confidentialité s’imposait) mais jusqu’en décembre 2018, le projet s’affinera avec les avis des professionnels.
La commission permanente a choisi Obéron Expansion et ce, à l’unanimité ( y-a-il une opposition départementale ?, internet permet de constater qu’Obéron expansion est une coquille vide: aucun salarié, 5000 € de capital)
La SA Port-Granville est crée (pdt: M. Delatronchette) et financée par la SODEREF (Crédit mutuel); parmi les actionnaires (non cités) figure l’agent immobilier Foliot bien connu.

L’équipe retenue (Pdt et architectes) détaille leur projet:
Concept d’un “ponton” sur le quai sud sur lequel des “folies”seraient construites, réservé aux piétons et aux commerces. Sous le ponton, pourront circuler les professionnels et les véhicules qui accèdent à la gare maritime; celle-ci ne serait pas modifiée.
L’idée forte est de séparer et ne pas mélanger les flux.
les services (Capitainerie, exploitants du port et autres) seraient regroupés dans un même bâtiment.

Il est prévu de construire:
-         un casino qui remplacerait celui du Plat- Gousset
-         un hôtel 4 étoiles de 80 chambres
-         un hôtel 3 étoiles de 60 chambres
-         Un cinéma multiplex de 5 salles.

Sous ces édifices seraient construits des parkings superposés( un en sous sol, deux en superstructure) ce qui permettrait d’augmenter sensiblement le nombre de places de stationnement

Tout ceci parait bien utopique et bien peu profitable pour les granvillais:
-    utilité d’un nouveau casino ?
-    si les hôtels ne sont pas rentables, on peut toujours les convertir en appartements (que dit le cahier des charges là dessus
-   le cinéma Le Select, doté de 3 salles, fonctionne cahin caha.

Le calendrier serait le suivant (sous réserve que les recours soient purgés!):
         -septembre à décembre 2018, concertation,
         - début 2019, signature du bail à construction
         - PC obtenu fin 2019,
         - Les travaux commenceraient fin 2020,
         - l’extension du port de plaisance se faite en dernier (2024)

En ce qui concerne le financement le groupement prend à sa charge la construction de son ensemble immobilier et réglerait au Département une espèce de soulte  de 700 000 € par an sur 40 ans (Appel à Manifestation d’Intérêt AMI - soit 28 M €). On notera le jargon utilisé adapté pour chacun comprenne bien les termes de l’exposé.

Le groupement bénéficiera aussi d’une AOT (? Autorisation d’Occupation Temporaire)

Rien n’indique que cet AMI sera utilisée par le CD pour financer le port de plaisance dont le coût est estimé à 65 M € et un emprunt devra être contracté pour assurer son financement.
La concession du port actuel arrive à terme en 2019 et le contrat CCI ne sera pas renouvelé; ce sont désormais les Ports de la Manche, dépendant du CD,  qui assurera la gestion de tous les ports du département (14 ports)

Il peut paraître surprenant que le CD dispose des terrains du Domaine Public Maritime qui appartient à l’Etat (aucun accord de l’Etat n’a été évoqué; seul le service des Phares et Balises a précisé qu’il disposait d’installations qui avaient été un peu oubliées).
L’environnement n’a jamais été évoqué, ni la loi Littoral.

Parmi les questions posées, j’en ai retenu deux:
-   les pêcheurs demandent de dérocter le chenal de sortie du port de pêche afin de pouvoir dispose de périodes plus longues pour sortir ou rentrer, en particulier en morte eau. Cette demande avait déjà été formulée en 2016 mais oubliée...
-    les utilisateurs de bateaux sur remorque indiquent que rien n’a été prévu pour eux , ce qui pour les riverains posent des problèmes d’envahissement des parking et des trottoirs.

Aucune réponse apportée à ces problèmes et questions

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Tout ça pour ça ! il s’agit bien d’une opération immobilière quoiqu’en dise le pdt du CD; eu égard à la demande hôtelière locale, il sera toujours temps de transformer les hôtels en appartements en invoquant le manque de rentabilité pourtant prévisible (le projet d’hôtel de saint Pair n’a pas trouvé d’investisseurs.
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Ce nouveau projet, dont le coût pour la commune ne semble pas avoir été évalué (réseaux divers, voirie) ressemble bien à un “éléphant  blanc”-projet inutile-  dont les victimes seraient l’environnement et les contribuables granvillais et Manchots. Il conviendrait que le Département précise les coûts cumulés du projet depuis 2006 (échelle de coût: n millions d’euros).

Les élus vont encore évoqué l’hostilité des associations à leurs projets qui voudraient “mettre la ville sous cloche” (formule répétée n fois). On peut rêver de projets utiles, respectueux de l’environnement et objets de vrais concertations avec la population....
Alain Hirschauer, président de Granville Environnement

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