dimanche 30 septembre 2018

Annulation du PLU de Granville : Coup d’arrêt à la folie des grandeurs et au grand projet inutile de la Clémentière. Communiqué de presse de Manche-Nature et de Granville Environnement.



Par un jugement du 25 septembre 2018, qui vient de nous être notifié, le Tribunal administratif de Caen, sur requête des associations Manche-Nature et Granville et Pays de Granville Environnement, a annulé le PLU de Granville au motif d’une gestion non économe des espaces naturels et agricoles.

Le Tribunal constate, tout d’abord, que « la surface urbanisée a doublé sur la période 1976-2016, alors que la commune n’a pas gagné d’habitants ». Plus précisément, entre 2003 et 2016 ce sont 52,6 hectares de terres naturelles et agricoles qui ont été artificialisées, sans que les objectifs démographiques ne soient atteints. Le juge relève également que lorsque la ville, suite à une baisse démographique, arrive à récupérer 417 habitants entre 1999 et 2013,  elle construit, tout en démesure, 1520 logements !

Sans tirer les conclusions de cette folie des grandeurs urbaines, la ville de Granville a approuvé en 2017 un plan local d’urbanisme prévoyant une croissance démographique surestimée de 0,8 %, alors qu’elle n’a jamais dépassé les 0,4 %. Le but était de justifier le projet de la Clémentière, soit l’artificialisation de plus de 30 hectares d’espaces naturels et agricoles pour la réalisation de 750 logements. A cela s’ajoutait l’urbanisation d’environ 8hectares de plus pour d’autres aménagements, dont deux nouveaux parkings inutiles en entrée de ville.

Le Tribunal juge ainsi qu’ « eu égard à la grave disproportion existant entre » les besoins fonciers réellement limité et les perspectives locales non justifiées, « la consommation d’espaces destinées aux logements est incompatible avec le principe d’équilibre que vise à atteindre l’action des collectivités publiques en matière d’urbanisme, entre renouvellement urbain, développement urbain maîtrisé, restructuration des espaces urbanisés et utilisation économe des espaces naturels » !

La ville de Granville devra revoir sa copie en commençant pas étudier ses besoins réels, avant de faire la part belle aux promoteurs !

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