mercredi 10 février 2010

Quelle vision pour le coeur de vie de Granville?


Au mois de septembre 2009, le conseil municipal a voté un avenant à la convention liant la ville au promoteur « Pronier Promotion » afin de poursuivre le projet d’aménagement du centre ville. Il faut rappeler qu’un premier permis de construire a été annulé par le tribunal administratif grâce à l’action de deux associations dont la nôtre.

La nouvelle version se décline dans un esprit sensiblement identique : elle met toutefois un coup d’arrêt aux irrégularités les plus manifestes du projet initié par la précédente municipalité et pourrait permettre aux contribuables de récupérer 2 637 180 € (à la signature de l’acte) sur un prix de vente de 5 041 140 €, la différence étant réglée par un niveau de places de parking souterrain.

Il n’en reste pas moins que l’association GRANVILLE E.NVIRONNEMENT est opposée au fait de céder à un promoteur privé un terrain communal de près de 5000 m² pouvant être valorisé par un projet urbain, social et écologique qui profiterait à tous les GRANVILLAIS. La municipalité rate ainsi une occasion unique et historique de réorienter sa politique vers un urbanisme innovant sur cet espace du cœur de la ville qui lui appartient.

Soucieux de la qualité de l’espace public, nous pourrions imaginer une opération exemplaire sur le plan de l’environnement avec la réalisation de logements sociaux économes en énergie, des espaces verts et des lieux de rencontre ( animations, kiosque à musique...) développant la convivialité entre citoyens et l’accueil des touristes.

D’autre part, il nous semble important de resituer les projets parcellaires (cours Chartiers, banque de France, CCI, Val-ès-Fleurs, Soferti...) dans une perspective globale concernant l’ensemble de la vallée du Bosq, depuis la friche industrielle de la SOFERTI, en passant par la gare, le Val-ès-Fleurs, le Cours Jonville, jusqu’au port. Il s’agit là d’une nouvelle vision à établir pour le 21ème siècle.

La réflexion menée actuellement par les municipalités de Donville et de Granville sur l'avenir des terrains de la friche industrielle de la SOFERTI, devraient s'inscrire dans cette réflexion globale tant attendue par beaucoup d'habitants de notre belle ville.

Par ailleurs, en considérant la nécessité de réduire la circulation automobile au centre ville, il est surprenant qu’à une époque où on se préoccupe du développement durable, la ville de GRANVILLE persiste dans une démarche favorisant le tout automobile. Il ne faut pas oublier que par la situation géographique de Granville en cul-de-sac, faciliter l’entrée des véhicules par une « pénétrante » ne fera qu’aggraver les problèmes de circulation. De plus, ce projet de voirie le long du Val-ès-Fleurs, risque de dégrader fortement le seul parc public de Granville.

Pour l’association Granville Environnement, la solution sera sans doute de créer des parkings en périphérie avec un système de navettes et circulation douce vers la ville et les ports. Dans ce contexte, la démolition des rails prévue est sans doute une erreur irréparable. La vallée du Boscq gagnerait à être aménagée en vallée verte piétonnière en continuité du Cours Jonville pour l’agrément de tous.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire