Ce comité de pilotage s’adressait aux professionnels
du port et aux associations agrées (et bienveillantes ?)
qui s’étaient déjà réunis en 2016.
En tant que citoyen, je me suis invité sans que cela
ne pose de problèmes.
Le projet a été présenté dans son principe par le
président du CD, son adjoint chargé des ports (Morin jean ?) et un
fonctionnaire du CD chargé de l’opération.
Il est prévu de construire une extension port de plaisance de 450 anneaux au sud du
port actuel. Le terre-plain ouest gagnerait 9000 m² (quid du banc
des Hermelles ?) et permettrait d’améliorer le fonctionnement du chantier nautique.
L’extension du port de plaisance se ferait sur le
bassin d’évolution de CRNG; la surface de ce dernier serait conservée par le
creusement du talus (en plus clair, sur la
plage, dont les projeteurs pensent qu’il suffit d’excaver pour geler sa
géométrie ?- la mise en place d’enrochements permettrait peut-être de limiter
le retour à l’état naturel mais la plage de Hérel deviendrait très dangereuse et inaccessible )
Dans le port en eau, deux pontons perpendiculaires
au quai nord seraient construits et permettraient l’appontement de 26 bateaux
supplémentaires. Des zones couvertes seraient aménagées pour, entre autres la
préparation des appâts.
Le président du CD insiste à chaque occasion que le
projet du CD tient compte de l’avis des
professionnels et vise à leur améliorer la
vie. Il ne précise le coût de location des nouvelles infrastructures dont l’emploi ne sera pas
gratuit pour les pêcheurs (les investisseurs ne sont pas des philanthropes)
Le projet intéresse le quai Est (suppression du vrac, ferraille et granulats, qui parait-il ne
fonctionne plus) le port de commerce n’est pas totalement supprimé (palettes)
un bâtiment emblématique serait construit au bout du
quai sud (le terme palais des congrès n’a pas été employé)
Le comité n’a pas été consulté durant la phase du
choix de l’opérateur ( la confidentialité s’imposait) mais jusqu’en décembre 2018, le projet s’affinera avec les
avis des professionnels.
La commission permanente a choisi Obéron Expansion
et ce, à l’unanimité ( y-a-il une opposition
départementale ?, internet permet de constater qu’Obéron expansion est une coquille
vide: aucun salarié, 5000 € de capital)
La SA Port-Granville est crée (pdt: M.
Delatronchette) et financée par la SODEREF (Crédit mutuel); parmi les
actionnaires (non cités) figure l’agent immobilier Foliot bien connu.
L’équipe retenue (Pdt et architectes) détaille leur
projet:
Concept
d’un “ponton” sur le quai sud sur lequel des “folies”seraient construites, réservé aux piétons et aux commerces. Sous
le ponton, pourront circuler les professionnels et les véhicules qui accèdent à
la gare maritime; celle-ci ne serait pas modifiée.
L’idée forte est de séparer
et ne pas mélanger les flux.
les services
(Capitainerie, exploitants du port et autres) seraient regroupés dans un même
bâtiment.
Il est prévu de construire:
-
un
casino qui remplacerait celui du Plat- Gousset
-
un
hôtel 4 étoiles de 80 chambres
-
un
hôtel 3 étoiles de 60 chambres
-
Un
cinéma multiplex de 5 salles.
Sous ces édifices seraient construits des parkings
superposés( un en sous sol, deux en superstructure) ce qui permettrait
d’augmenter sensiblement le nombre de places de stationnement
Tout ceci parait bien
utopique et bien peu profitable pour les granvillais:
-
utilité d’un nouveau casino
?
- si les hôtels ne sont pas
rentables, on peut toujours les convertir en appartements (que dit le cahier
des charges là dessus
- le cinéma Le Select, doté de
3 salles, fonctionne cahin caha.
Le
calendrier serait le suivant (sous réserve que les recours soient purgés!):
-septembre à décembre 2018,
concertation,
- début 2019, signature du bail à
construction
- PC obtenu fin 2019,
- Les travaux commenceraient fin 2020,
- l’extension du port de plaisance se
faite en dernier (2024)
En
ce qui concerne le financement le groupement prend à sa charge la construction
de son ensemble immobilier et réglerait
au Département une espèce de soulte de
700 000 € par an sur 40 ans (Appel à Manifestation d’Intérêt AMI - soit 28
M €). On notera le jargon utilisé adapté pour chacun
comprenne bien les termes de l’exposé.
Le
groupement bénéficiera aussi d’une AOT (? Autorisation d’Occupation Temporaire)
Rien
n’indique que cet AMI sera utilisée par le CD pour financer le port de
plaisance dont le coût est estimé à 65 M € et un emprunt devra être contracté
pour assurer son financement.
La
concession du port actuel arrive à terme en 2019 et le contrat CCI ne sera pas
renouvelé; ce sont désormais les Ports de la Manche, dépendant du CD, qui assurera la gestion de tous les ports du
département (14 ports)
Il peut paraître surprenant
que le CD dispose des terrains du Domaine Public Maritime qui appartient à
l’Etat (aucun accord de l’Etat n’a été évoqué; seul le service des Phares et
Balises a précisé qu’il disposait d’installations qui avaient été un peu oubliées).
L’environnement n’a jamais été évoqué, ni la loi Littoral.
Parmi
les questions posées, j’en ai retenu deux:
- les
pêcheurs demandent de dérocter le chenal de sortie du port de pêche afin de
pouvoir dispose de périodes plus longues pour sortir ou rentrer, en particulier
en morte eau. Cette demande avait déjà été formulée en 2016 mais oubliée...
- les
utilisateurs de bateaux sur remorque indiquent que rien n’a été prévu pour eux
, ce qui pour les riverains posent des problèmes d’envahissement des parking et
des trottoirs.
Aucune réponse apportée à ces problèmes et questions
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Tout ça pour ça ! il s’agit
bien d’une opération immobilière quoiqu’en dise le pdt du CD; eu égard à la
demande hôtelière locale, il sera toujours temps de transformer les hôtels en
appartements en invoquant le manque de rentabilité pourtant prévisible (le
projet d’hôtel de saint Pair n’a pas trouvé d’investisseurs.
.
Ce nouveau projet, dont le coût pour la commune ne semble
pas avoir été évalué (réseaux divers, voirie) ressemble bien à un
“éléphant blanc”-projet inutile- dont les victimes seraient l’environnement
et les contribuables granvillais et Manchots. Il conviendrait que le
Département précise les coûts cumulés du projet depuis 2006 (échelle de coût: n millions d’euros).
Les élus vont encore évoqué
l’hostilité des associations à leurs projets qui voudraient “mettre la ville
sous cloche” (formule répétée n fois). On peut rêver de projets utiles, respectueux de l’environnement et objets de vrais concertations avec la
population....
Alain Hirschauer, président de Granville Environnement